NOUVE EN PROUVENCO
Bonjour les BB,
je l’avais promis à La Passante:un petit texte sur Noël en Provence écrit en Provençal, tout à l’heure je vous le lirai et vous pourrez l’écouter sur votre ordinateur.
Bien entendu vous aurez la traduction quand vous serez capables de me le lire sans faute!!!
Ce texte évidemment n’a rien à voir avec les Noël actuels!
SM
NOUVE EN PROUVENCO
De tòuti lei festo de l’annado, Nouvé es la mai impourtanto per lei prouvençau. La nativeta es festejado en famiho emé tant de soulenita qu’aquéu jour s’oublidon tòuti lei garouio. Si counvidon, tambèn leis ami lei mai car, e dire qu’avèn passa fèsto ensèn es la marco d’uno fouarto amista.
Dins lei quàuquei jour avans la fèsto lei prouvençau fan sei prouvesien e, à passa-tems, si mandavon l’un l’autre, de pichoun presènt que li disien caleno.
Quouro arribavo lou grand sèr de la vihado, touto la famiho èro acampado pèr festeja lou grand moumen de la neissènço de Jèsu. Mai davans que de s’entaula, l’accoustumado ero de faire cacho-fue. Ero uno tradicien qu’èro lou simbèu dei fue que fasien l’a fouaço tèms pèr la fèsto dòu soulstice d’ivèr.Aquèlei fue fuguèron destourna de soun sèn proumié,e soun simbèu fuguè crestianisa.
Adounc, pèr faire cacho-fue,prenien un tros d’aubre fruchau qu’avien chausi quàuquei jour avans la vihado.Un còup la chausido facho lou tros de bouas èro trata ‘mé respèt, e malur à-n-aquéu que s’assetavo subre…soun tafanàri èro bènlèu plèn de fleiroun… Dins l’auto Prouvenço lou bouas èro cava dins soun mitan e li metien touto meno de lipetarié que leis enfant fasien toumba en picant tres còup avans de lou bouta dins la chaminèio. Eron l’aujòu e lou cago-nis qu’abrasavon lou cacho-fue,tòutei dous simbèu de la vièio annado que s’acabavo e de la nouvello qu’annavo coumença. Touto la famiho si tenié drecho e si signavo dòu tems que l’enfant, proche la chaminèio,prenié dei man de soun grand, un got de vin cue que vuejavo en tres còup sus lou cacho-fue en prounouçant lei fourmulo sacramentalo: “Alegre!Diéu nous alegre!Cacho-fue vèn,tout bèn vèn!Diéu nous fague la gràci de vèire l’an que vèn.E se sian pas mai, que fuguen pas mèn!”
Acò fa , tout lou mounde s’alestissien à parteja “lou gros soupa”.La mestresso d’oustau avié sourti de l’armàrisei plus bello touaio.La tradicienèro den’en metre tres pauvado l’uno sus l’autro ,e de pauva dessubre
tres candelo pèr representa la Santo Trenita.Sus aquèleitouaio si pausavo trege pan adourna de branco de nerto. Si fasié maigre à-n-aquéu gros soupa, e si manjavo pas de carne. Si servié la tant counuissudo “raito”, qu’es uno capiloutado de merlusso, emé de caulet-flòri e de cachoflo. Mai se si fasié maigre pèr lou gros soupa, au contro li mancavo pas de sucrarié. Mai avansque de lei servi, falié leva la proumièro dei tres touaio e lei lipetarié èron alestido sus la segoundo : èron lei trege dessèr que soun coumpausa ‘mé d’amelo ,nose ,avelano, figo seco, nougat negre, nougat blanc, arange, dato, poumo, pèro, mandarino, rasin, e, enfin la poumpo à l’òli. Tout acò èro acoumpagna ‘mé de vin cue qu’avien fa ei darnièrei vendùmi.
La vihado si passavo dins la joio ,e chascun racountavo d’istòri pèr faire rire leis autre ,si fasié de galejado e ,bèn entendu si cantavo fouaço cansoun e subre tout de Nouvé de Micoulau Sabòli.
Bonsèr bravèi gens,vaqui la revirado:
NOEL EN PROVENCE
De toutes les fêtes de l’année,Noël est la plus importante pour les Provençaux .La nativité est fêtée en famille avec tant de solennité que ce jour là on oublie toutes les rancoeurs .On s’invite,les amis les plus chers aussi et dire que nous avons passé les fêtes ensemble est la marque d’une grande amitié.
Dans les quelques jours avant la fête,les Provençaux font leurs provisions et,autrefois, on s’envoyait de l’un à l’autre de petits présents que l’on appelait « Caleno ».
Quand arrivait le grand soir de la veillée,toute la famille était réunie pour célébrer le grand moment de la naissance de Jésus . Mais avant de s’attabler ,la coutume était de faire « Cacho-fue ».C’était une tradition qui était le symbole des feux qui se faisaient il y a très longtemps pour la fête du solstice d’hiver . Ces feux furent détournés de leur sens premier , et leur symbole fut christianisé.
Donc , »pour faire cacho-fue » ,on prenait un tronçon d’arbre fruitier qu’on avait choisi quelques jours avant la veillée . Une fois fois le choix effectué la bûche était traitée avec respect ,et malheur à celui qui s’asseyait dessus…son postérieur était bientôt couvert de furoncles…
En Haute Provence le bois étaait creusé en son milieu et on y mettait toute sorte de friandises que les enfants faisaient tomber en tapant trois coups avant de le mettre dans la cheminée .C’était l’aïeul et le dernier-né qui allumaient le « cacho-fue » ,tous deux symbole de l’année finissante et la nouvelle qui allait commencer .Toute la famille se tenait droite et se signait du temps que l’enfant ,près de la cheminée ,prenait des mains de son grand-père un verre de vin cuit qu’il versait en trois fois sur le »cacho-fue »en prononçant la formule consacrée : « Joyeux !Dieu nous rend joyeux!Cacho-fue vient ,tout vient bien!Que Dieu nous fasse la grâce de voir le nouvel an .Et si nous ne sommes pas plus ,que nous ne soyons pas moins ! ».
Cela étant fait ,tout le monde s’apprêtait à partager « le gros souper » .La maîtresse de maison avait sorti de l’armoire ses plus belles nappes .La tradition voulait que l’on en mît trois posées l’une sur l’autre ,et de déposer dessus trois chandelles pour représenter la Sainte Trinité .Sur ces nappes on posait treize pains ornés de branches de myrte .On faisait « maigre » à ce gros souper et on ne mangeait pas de viande .On servait « la raito » qui est un hachis de morue,avec des choux-fleurs et des artichauts .Mais si on faisait maigre pour le gros souper ,par contre il ne manquait pas de sucreries .Mais avant de les servir ,il fallait enlever la première des trois nappes et les friandises étaient dressées sue la seconde : c’étaient les treize desserts qui sont composés d’amandes ,de noix ,de noisettes , de figues sèches ,de nougat noir ,de nougat blanc ,d’oranges ,de dattes ,de pommes ,de poires ,de mandarines ,de raisin et enfin la pompe à l’huile.Tout ça accompagné avec du vin cuit qui avait été fait aux dernières vendanges.
La veillée se passait dans la joie ,et chacun racontait des histoires pour faire rire les autres , on faisait des plaisanteries et bien entendu on chantait des chansons surtout celles de Noël de Nicolas SABOLI.
Et pensez aux 5 fruits et légumes,là je prends des points avec ma toubib!
Bonne soirée
SM
PS:si vous avez d’autres infos,ne vous gênez pas!
A quand des cours d’initiation au provençal pour les néophytes qui rament sur cette belle langue?
+eau minérale ou gazeuse .
Merci pour la traduction .
Bonne soirée .
J’ai fait surtout les sucreries…..Et j’en ai abusé….abusé….J’espère que vous avez passé une belle soirée de Noël !