Se taire et laisser faire!

Reiser, album,Ils sont môches
Dur de voir que l’accession à cette responsabilité publique qu’est la gestion d’une commune se traduit en prise de pouvoir assortie d’une sorte de folie des grandeurs…
Se taire et se terrer dans un silence réprobateur ne me parait pas le plus sûr moyen de faire entendre son mécontentement…
Sous peu, nous verrons apparaître un nouvel honnête homme nanti de bien des qualités, promettant monts et merveilles dans un monde meilleur pour le plus grand épanouissement de notre petite ville et de ses habitants, appuyant son discours et les votes que nous lui donnerons, sur la négation de l’actuel chargé de pouvoirs…
“ah! le méchant homme que voilà! comme je suis différent de lui!” …
Mais le pouvoir monte à la tête et l’on ne sait raison garder… Entendu dans un film: “C’est le pouvoir qui vous a rendu fou? – Être fou sans pouvoir, c’est chiant, personne ne vous écoute…” (j’écorche peut-être la citation, mais l’idée y est… le film, c’était les Simpson et je ne pensais pas y trouver autant de philosophie…).
Alors comment dire que l’on n’est pas d’accord? que l’on n’est pas content, mais alors pas du tout?
Se taire et se terrer… bof…. on pourrait y voir quelque approbation des actions menées puisque … qui ne dit rien consent…
Alors? manifester “en douceur ” son mécontentement comme une marche silencieuse ou pourquoi pas suivant l’exemple de l’Amicale des Gardeurs de Chapeau sur la tête, se rendre à la manifestation des bons vœux coiffé d’un couvre-chef qui serait signe de mécontentement?
Bien sûr il faut oser, oser porter un chapeau, mais surtout, oser faire savoir que l’on n’est pas d’accord, donc être sûr que le beau-frère, la tante ou la cousine ne perdra pas son emploi à la mairie, être sûr qu’on gardera sa place au port, son droit de dépasser de quelques mètres son emplacement ….. il y a tant de raison d’avoir peur de se manifester et de se taire et se terrer….
Ne rien dire, c’est consentir, continuer à râler en se cachant et attendre l’échéance de nouvelles élections pour que les choses changent, c’est voir le risque (les probabilités donnent 100% de chance à cette occurrence de se produire …) de voir la même situation se répéter indéfiniment…
Alors… à vos chapeaux?
Brigitte Marzo
Brigitte,
Votre analyse est pertinente et votre idée de porteur de chapeaux très intéressante.
En fait, le principe de Démocratie (gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple – Abraham Lincoln) est respecté s’il existe une séparation des pouvoirs et la participation citoyenne.
Dans la gestion d’une commune, la séparation des pouvoirs est limitée.
Mais la participation citoyenne est nécessaire car un élu, quelqu’il soit, peut commettre l’erreur de se croire investi de tous les pouvoirs si personne ne le contredit.
En conclusion, vos porteurs de chapeaux pourraient être des citoyens qui s’investissent dans la vie publique en participant aux comités de quartier, aux fédérations de parents d’élèves, aux associations de commerçants,…
Car les élus ne sont peut être pas entièrement responsables de la situation actuelle.
Les électeurs qui donnent un mandat et ne s’en préoccupent plus jusqu’aux prochaines élections ont, je pense, une part de responsabilité.
Aussi, j’approuve votre idée de porteurs de chapeaux sous la forme de citoyens responsables qui s’investissent dans la vie publique.
Je vous souhaite, ainsi qu’à tous les bandolais, une Bonne et Heureuse Année 2011.
J’espère y voir fleurir des groupements de citoyens soucieux de l’avenir de notre commune.
Cordialement
Christian Delaud
Christian,
je ne prendrai pas la parole à la place de Brigitte pour te répondre.
Je ne te parlerai que de l’association des commerçants ou il n’y a d’association que dans le nom et surtout pas dans les faits.
Quand on voit la décoration lamentable de la majorité des boutiques pour les fêtes de fin d’année, on ne peut pas espérer qu’un jour les commerçants soient solidaires.
je suis d’accord avec toi quand tu dis que nous sommes, en tant que citoyen, responsables de ce qui arrive, car nous nous désintéressons de la vie de la commune hors périodes électorales.
En même temps la commune ne fait pas trop avancer les choses lorsque, par exemple, je déplore que depuis le mandat de Monsieur Palix il n’y ai pas de représentant (adjoint) des commerçants au sein du conseil municipal.
En même temps, lorsque l’un d’entre nous fait la démarche d’assister aux réunions du Conseil Municipal, il ne lui est pas possible de s’adresser aux élus en leur posant des questions sur les sujets évoqués.
Est-ce qu’une fois, une seule fois, on a tenu compte de la remarque d’un citoyen.
Un seul exemple : la tenue du conseil Municipal 4 fois par an à 20 heures le soir et qui se termine au milieu de la nuit!
Comment veux-tu que l’on croit qu’il y a un semblant de démocratie.
On me disait que dans certaines communes, le Maire pouvait interrompre la séance et laisser la parole au public si celui-ci désirait s’exprimer.
@ Christian Delaud
J’approuve entièrement votre commentaire,
mais ?
Comment s’investir dans la vie publique?
J’ai proposé mes services gracieusement comme professeur de Mathématiques pour donner un coup de pouce aux élèves du collège après les cours, au Carré Jeune, un soir par semaine … peu de public intéressé.
J’ai cessé d’y aller au bout de quelques semaines.
J’ai envoyé ma cotisation à l’Association des commerçants quand j’ai commencé par le biais de ma société BeataMaestra, via une boutique bandolaise, à proposer mes créations à la vente … je n’en ai reçu aucun accusé de réception, rien, je n’ai peut-être pas mis le code postal correspondant à la planète des commerçants bandolais?
J’ai proposé mes services gracieusement comme artiste peintre pour donner un coup de frais au gymnase municipal par la réalisation de fresques murales sur le thème du sport, qui lui donneraient un coup de neuf, un coup de propre, un coup de gai… mais la réalisation de ce projet se transforme en parcours du combattant…
Je n’entends pas grand chose à la chose publique, je cite Astérix:
“-Si on créait une commission pour étudier le problème?
-Bonne idée! Et on ferait des sous-commissions avec des tâches bien précises…”
J’ai été longtemps maîtresse d’école, c’est dire si je m’y connais en réunions…
Je veux croire et croire encore que la démocratie n’est pas une utopie.
Par exemple s’il existait une commission pour l’enfance et la jeunesse, je rêverais d’y participer.
Les idées sont grandes, les moyens sont souvent importants… pourquoi les résultats sont-ils (si) souvent (si) décevants?
J’espère que cette idée d’Amicale de porteurs de chapeau (merci Reiser!) aura pour effet de réchauffer les méninges de nos concitoyens! et si j’en crois les commentaires ici présents, je crois que c’est amorcé?
Ceci peut être une illustration intelligente de la démocratie. Nuls cris, nulles épreuves de force mais un clin d’œil à notre maire jusqu’en 2014. Histoire de lui dire qu’il peut mieux faire (quoi que…) merci Brigitte.
A ce soir vendredi 7 janvier place de la liberté 17 heures 30 puis 18 heures à la médiathèque.
A ce soir!!!