La question du weekend
Qui a écrit ces lignes d’actualité , et quand ?
(ne trichez pas, lisez, réfléchissez… et ensuite seulement regardez la réponse en bas de page)
« Nous avons procédé à la première décolonisation jusqu’à l’an dernier. Nous allons passer maintenant à la seconde. Après avoir donné l’indépendance à nos colonies, nous allons prendre la nôtre. L’Europe occidentale est devenue, sans même s’en apercevoir, un protectorat des Américains. Il s’agit maintenant de nous débarrasser de leur domination. Mais la difficulté, dans ce cas, c’est que les colonisés ne cherchent pas vraiment à s’émanciper. Depuis la fin de la guerre, les Américains nous ont assujettis sans douleur et sans guère de résistance.
« En même temps, ils essaient de nous remplacer dans nos anciennes colonies d’Afrique et d’Asie, persuadés qu’ils sauront faire mieux que nous. Je leur souhaite bien du plaisir.
« Les capitaux américains pénètrent de plus en plus dans les entreprises françaises. Elles passent l’une après l’autre sous leur contrôle.
« Il devient urgent de secouer l’apathie générale, pour monter des mécanismes de défense. Les Américains sont en train d’acheter la biscuiterie française. Leurs progrès dans l’électronique française sont foudroyants. Qu’est-ce qui empêchera IBM de dire un jour : « Nous fermons nos usines de France, parce que l’intérêt de notre firme le commande » ? Qu’est-ce qui empêchera que recommence ce qui s’est passé l’autre année pour Remington à Vierzon ? Les décisions se prennent de plus en plus aux États-Unis. Il y a un véritable transfert de souveraineté. C’est comme dans le monde communiste, où les pays satellites se sont habitués à ce que les décisions se prennent à Moscou.
« Les vues du Pentagone sur la stratégie planétaire, les vues du business américain sur l’économie mondiale nous sont imposées.
« Bien des Européens y sont favorables. De même que bien des Africains étaient favorables au système colonial : les colonisés profitaient du colonialisme. Les nations d’Europe reçoivent des capitaux, certes ; mais elles ne veulent pas se rendre compte que ces capitaux, c’est la planche à dollars qui les crée ; et qu’en même temps, elles reçoivent aussi des ordres. Elles veulent être aveugles. Pourtant, à la fin des fins, la dignité des hommes se révoltera. »
……. on ne triche pas…
……… non on réfléchit……..
………………… la réponse est………………
………………………………………… un petit effort………………………………………..
…………………………………………….réfléchissez bien………………………………………
………………………………………………… on y arrive, c’est presque ça, oui, étonnant pour certains qui n’ont pas connu cette période qui rappelle étrangement les événements que nous traversons aujourd’hui n’est ce pas
Charles de Gaulle le 04 janvier 1963….
Cet écrit est relaté par Alain Peyrefitte dans son livre ” C’était de Gaulle ” (T.2 , pp. 15 -16)
Salon doré [de l’Élysée]– 4 janvier 1963., qui raconte que le Général lui offre ce jour là en étrennes une réflexion de Nouvel An ”l’ouverture d’une nouvelle époque pour la France et l’Europe ”
PK
Il me parait que c’est plus compliqué que ça : être colonisé ou coloniser le colonisateur ? Qui de Marco Polo ou de Koubilaï kan a colonisé l’autre ? l’histoire nous apprend que les deux se sont enrichis au contact l’un de l’autre. Plus près de nous Hong Kong, rendu à la chine par les anglais. Les esprits chagrins nous avaient prédis je ne sais quelle cata économique. C’est l’inverse qui s’est produit. La cata est pour ceux qui rêvent de revenir à un passé glorieux (genre les 30 glorieuses) en oubliant que de tout temps il s’est créé des entreprises et d’autres ont disparu; en oubliant que globalement le bénéfice est considérable : vélo, moto, auto, allo, avions, tourisme, nourriture, eau, paix, démocratie, tout ce qui est bien progresse contre ce qui est mal. Même si parfois la télé qui se nourrit du catastrophisme nous fait croire à autre chose : alerte météo, alerte vigipirate, alerte routières, alertes criminalité, etc. Le problème se pose pour les “laissés pour compte” de l’économie en perpétuel bouleversement, c’est ce que les vielles sociétés doivent apprendre à gérer en concurrence avec les pays émergents. La solution passe de manière incontournable par les “joints venture” (partenariat) des entreprises, pas forcément des multinationales. C’est ce qu’on peut nommer de manière vindicative la politique de l’arroseur arrosé alors qu’il ne s’agit pour les chefs d’entreprise que la continuité de leur mission : trouver des relais de croissance.
C’est complexe en apparence mais les principes économiques sont simples. La notion de colonisation est stupide et en ce sens le général De Gaulle était économiquement stupide de refuser la manne américaine. Par la suite il a montré qu’il n’avait qu’une vague notion de la démocratie dans sa façon de recoloniser l’Afrique au déprofit des partenariat (d’égal à égal) privant ainsi la France de l’opportunité de devenir la Hong-Kong de l’Afrique.
Attention de ne pas me lire en gardant un esprit Manichéen et en comprenant que, sur recommandation de Christian, j’essaye de faire court. Ne vous moquez pas ou je vous en colle 30 lignes de plus 🙂
En tout Ka je prefere etre colonisé par les ricains que par les teutons.
Herr Prinz Karl.